Sesriem et Sossusvlei

by - jeudi, août 08, 2019

Dead Vlei
Aujourd'hui nous allons parcourir les 300 km de piste qui nous séparent de Sesriem. Alors, le loueur nous a bien averti : maximum 60 km/h sur la piste. Ca nous semble un peu exagéré, mais une fois dessus on comprend qu'en effet on ne pourra pas aller bien plus vite.

300 km de piste
Sur certaines portions relativement planes, on peut pousser un peu plus tout en faisant attention aux ornières. Car, sans crier gare, on peut instantanément se retrouver de l'autre côté de la route, c'est impressionnant. Heureusement, la piste est très large. Bien souvent, nous aurons plutôt quand même l'impression de rouler sur de la tôle ondulée, là, c'est infernal. Le grand jeu sera d'aller rouler sur le côté de la piste qui semble le plus praticable. Nous croiserons aussi quelques fois des "chasse-neige" qui aplanissent la piste. C'est l'occasion de rouler dans leurs traces pour bénéficier d'un terrain plus pratiquable. 
Bref, l'un dans l'autre, nous préférons rester prudent et roulons à la vitesse autorisée, d'autant plus que nous n'avons qu'une roue de secours, il ne s'agit pas de crever deux fois !
Arrivés à destination, au Desert Homestead Lodge, nous posons les affaires puis partons en balade à cheval pour, encore une fois, prendre un apéritif au coucher du soleil. A la différence de Monument Valley (voir notre autre blog sur l'Ouest Américain), j'ai cette fois-ci un cheval qui semble capable de me supporter :-)
La balade se résume à une marche jusqu'à un plateau depuis lequel on admirera le coucher de soleil, un verre à la main. Julie, qui a plus de 10 ans d'équitation derrière elle, aura quand même la possibilité de faire un peu de galop.
Coucher de soleil sur le désert
En chemin, nous passerons près de quelques oryx peu curieux. Le coucher de soleil est encore une fois magnifique. Après l'apéritif, nous retournons au lodge à la nuit tombée. Notre guide nous fait rencontrer un bébé zèbre orphelin qu'ils ont recueilli. Ce sera la séance "il est trop mignon !" du jour ;-)
Le programme de notre séjour à Seriem est le suivant : demain matin à l'aube, Sossusvlei pour voir les dunes au lever du soleil. Il faut apparemment y aller tôt car nous ne serons pas les seuls à attendre l'ouverture du parc et il y encore de la route ensuite. Nous nous baladerons ensuite dans le parc. Le surlendemain, lever avant l'aube encore une fois (oui, clairement, ce n'est pas un voyage compatible avec la grasse matinée) pour une excursion en montgolfière puis départ vers Swakopmund.
Enfin, ça c'était le programme prévu... Car pendant notre diner nous avons un appel de la société qui organise l'excursion en ballon : la météo prévoit des vents forts dans 2 jours, ce qui pourrait compromettre notre sortie. Si nous sommes disponibles, il leur reste de la place pour le lendemain. C'est très gentil et très professionnel de leur part que de nous prévenir.
Changement de programme donc, nous ferons le lever de soleil en ballon puis irons à Sossusvlei ensuite. Le surlendemain, nous ferons le trajet jusqu'à Swakopmund en prenant plus de temps à Solitaire.
Lever à 5h, ça pique un peu, et départ pour l'hotel depuis lequel l'on viendra nous chercher pour aller aux ballons. Nous faisons donc la piste dans la nuit noire, chose que l'on nous avait fortement déconseillée, mais bon, pas le choix.
Peu avant le lever du soleil nous sommes au pied des 4 montgolfières. Un peu d'apprehension car ce sera une première fois pour tout le monde (et surtout pour moi, qui ait le vertige et n'aime pas l'avion...). On nous répartit dans les nacelles en fonction de notre poids, nous recevons les consignes de sécurité, puis, sans même s'en apercevoir, nous sommes en l'air.
Le décollage et le vol sont d'une douceur incroyable. Et quand le brûleur n'est pas en marche, le silence est total. Le vertige est oublié, c'est juste magnifique.


Notre pilote, belge, nous commente le paysage qui déroule sous nos yeux, explique le fonctionnement du ballon, les différents courants en fonction de l'altitude qui leur permettent de nous emmener là où ils l'ont prévu, d'ailleurs les ballons sont en communication radio pour s'échanger les informations sur les courants.
C'est une expérience extraordinaire. Le lever du soleil sur les dunes rouges est superbe. Les superlatifs manquent.
Lever de soleil sur les dunes
Nous arrivons progressivement à destination et l’atterrissage, bien qu'un peu sportif, se fait sans anicroche. Les camions qui transportent les ballons nous on suivi et nous montons dans des minibus en direction de l'endroit, dans le parc naturel, où nous prendrons notre petit déjeuner, au champagne s'il vous plait !


Encore un grand moment. Nous voilà à prendre le petit déjeuner sous le ciel bleu au pied d'une dune rouge. Nous cotisons au fond que met en place la société Namib Sky Balloon Safaris pour la création d'écoles pour le personnel des lodges. En effet, le personnel n'habite pas sur place et la première ville est à 300 km. Résultat, ils partent pendant plusieurs semaines d'affilé loin de leur famille et enfants. La société finance des écoles afin que les enfants puissent suivre leurs parents à Sesriem. Une initiative extraordinaire !
Ce sera la journée des superlatifs, puisqu'une fois ramenés à l'hotel où nous avons laissé la voiture, nous partons pour Sossusvlei. A défaut de visiter à l'aube, se sera le début d'après-midi, dommage pour les couleurs.
Nous laissons la Dune 45 de côté pour le moment puisque le meilleur moment pour la contempler est le lever du soleil. En effet, c'est à ce moment qu'une face est à l'ombre et l'autre au soleil créant un magnifique contraste. Nous essaierons au coucher du soleil.
Direction Dead Vlei donc. Nous conduisons jusqu'au parking. A partir de là, deux options s'offrent à nous : prendre la navette qui nous amène sur le site ou conduire les 4 derniers kilomètres nous-mêmes. Le truc c'est que la piste est ici très sablonneuse. Il est possible de passer (en dégonflant les pneus, en conservant une vitesse suffisante, en choisissant bien sa trajectoire) mais nous ne voulons pas prendre le risque de gâcher notre après-midi en restant coincé. Ce sera la navette. Sur le chemin, nous croisons d'ailleurs quelques voitures qui sont restées coincées et sont dépannées par les navettes.
Nous descendons de la navette et commençons notre ascension de la dune Big Daddy. Big Daddy est l'une des plus haute dune du monde avec ses 800 mètres d'altitude et son élévation de 325 mètres. Nous allons donc gravir la tour Eiffel dans le sable !
L'ascension se fait relativement facilement, on se contente de marcher sur la ligne de crêtes. Jusqu'à un certain point... Là, nous devons gravir une dénivelée d'une vingtaine de mètres seulement, mais à flanc de dune. C'est à cet endroit que la plupart des gens abandonnent et descendent vers Dead Vlei. C'est que fera Nathalie (avec raison !). Les enfants sont jeunes et sportifs, moi, moins jeune mais sportif, ça ira ! 
A l'attaque de Big Daddy, une petite dune pour s'échauffer
C'est en fait un vrai cauchemar... le sable est si fin et si souple que faire un pas d'un mètre revient au final à s'enfoncer pour progresser de 10 centimètres. L'ascension est sans fin... Nous sommes en plein soleil mais il ne fait pas si chaud que ça, nous avons de l'eau, mais il me faudra quasiment une demi-heure pour gravir cette partie. Et un quart d'heure assis pour récupérer. Nous avions vu les mises en garde expliquant que l'ascension était très exigeante et qu'il fallait être en très bonne forme physique, ce n'était pas une blague. Thomas, lui, est passé sans problème, comme quoi les kilos et l'âge, ça y fait... Il parait qu'il y a un autre chemin moins difficile, nous ne l'avons pas vu (et n'étions manifestement pas les seuls)
Vue sur Dead Vlei depuis le sommet de Big daddy
Une fois cette difficulté passée, nous reprenons tranquillement la ligne de crêtes pour arriver au sommet. Ca valait le coup. Nous sommes seuls à contempler Dead Vlei.
Autant la montée est difficile, autant la descente est simple : tout droit ! Le sable est si fin et si souple qu'il n'y a aucun risque de trébucher et rouler. On s'enfonce à chaque pas et il faut à peine plus de 5 minutes pour dévaler la pente. Une sensation enivrante !
Descente de Big Daddy
Nous voilà maintenant sur le lac asséché de Dead Vlei, totalement seuls ! Finalement, le début d'après-midi n'était pas une si mauvaise idée. Nous sommes réellement seuls sur le site.
Nous nous promenons en silence au milieu des acacias vieux de 900 ans, asséchés et brûlés par le soleil. L'endroit est extraordinaire. Les couleurs magnifiques : une strate du bleu du ciel qui domine une strate du rouge des dunes elle-même posée sur une strate de blanc du lac. Sur ces couleurs se détache le noir des arbres. Je dois fouiller dans le dictionnaire des synonymes pour trouver un nouveau superlatif, je dirais donc "sublime".

Dead Vlei
Nous quittons à regrets cet endroit pour attendre, en compagnie d'un chacal, la navette. De retour au parking nous retournons vers l'entrée du parc pour nous arrêter à la Dune 45. Avec notre changement de programme, pas le temps d'aller visiter les autres "Vlei". Cela dit, nous en avons quand même "plein les pattes"...
En fin de journée, la dune n'a plus son aspect immaculé avec les marques de pas faites par tous les gens qui l'ont gravie (elle est bien moins haute que Big Daddy) et l'ombre du soleil couchant n'est pas encore très prononcée. Tant pis, les couleurs restent très belles et nous ne pouvons pas attendre trop longtemps que le soleil se couche car nous devons être sortis du parc avant la tombée de la nuit sous peine d'amende.
Dune 45
La route depuis Sossusvlei jusqu'au lodge figure dans le hall of fame de la tôle ondulée. Une fois arrivés, nous contemplons un nouveau coucher de soleil depuis notre case puis allons diner.
Coucher de soleil au Desert Homestead Lodge
Demain, ce sera départ vers Swakopmund via Solitaire. En ayant fait la montgolfière et Sossusvlei dans la même journée, nous pourrons prendre un peu plus notre temps. Ce qui n'est pas un luxe car la journée a été dense.
Pendant la nuit le vent se lèvera et, en effet, il aurait été impossible de monter dans un ballon le lendemain matin. Même la visite des dunes aurait été compliquée je pense. Nous pouvons dire que nous avons eu beaucoup de chance sur ce coup-là car cette journée à été l'une des plus magique du séjour.

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