Etosha National Park

by - mercredi, août 14, 2019




Parc national d'Etosha
Petite étape de 230 km pour rallier le parc d'Etosha et en plus nous allons rapidement rejoindre la route goudronnée. La piste sera terminée et l'on n'a pas crevé !
Etosha est un immense parc naturel autour d'un lac asséché, le Pan. C'est un moment de notre séjour que nous attendons avec impatience car c'est ici que nous sommes censés rencontrer nos premiers félins, éléphants, rhinocéros, etc.
Notre lodge n'est pas à l'intérieur du parc, il faudra donc se lever tôt pour attendre l'ouverture à Anderson Gate afin d'essayer de voir les animaux encore actifs après la nuit. Le Etosha Safari Camp est un lodge très sympathique. La décoration est faite de matériaux de récupération pour donner une ambiance township. On a de tout : sièges dans des pneus, tôle ondulée, affiches de propagande, bidons, guirlandes électriques et même des slips étendus dans le bar. Original.
Après le buffet du soir, un groupe de musiciens met une ambiance d'enfer avec de la musique traditionnelle et quelques chansons de... Johnny Clegg.
Le bar du Etosha Safari Camp
Le fait d'être arrivé un jour plus tôt nous permet d'avoir deux jours pleins dans Etosha et avant le lever du soleil nous sommes donc dans la file d'attente devant Anderson Gate pour rentrer dans le parc. Pour lutter contre le braconnage, nous avons des formulaires à remplir et notre véhicule est répertorié. En termes de sécurité, la règle est claire : interdiction de sortir du véhicule ailleurs que dans les camps aménagés.
Enfin nous voilà dans le parc.
A peine entrés, nous tombons sur de nombreux véhicules arrêtés sur le bas côté, synonyme d'animaux dans les parages. Et c'est en effet une lionne qui rentre tranquillement. Nous regretterons de ne pas avoir un téléobjectif d'un mètre de long comme certains, mais bon, on s'en sort comme on peut, nous ne sommes de toute façon pas des experts de la photo.
Nous reprenons notre route et passons devant quelques girafes. Arrivés au camp d'Okaukuejo, nous allons consulter les cahiers qui indiquent où les animaux ont été repérés. Finalement, ce ne sera pas d'une grande aide. Nous décidons d'aller voir les points d'eau qui ne sont pas à sec. Et pour commencer celui de Okondeka. En effet, pendant la saison sèche, la stratégie est d'aller aux points d'eau. Il est aussi conseillé de ne pas papillonner d'un point à un autre mais plutôt d'attendre patiemment que des animaux arrivent. J'avoue qu'on ne parviendra pas à le faire. Difficile de rester à attendre devant... rien. De plus, nous avons prévu quelques parcours. Dans les faits, nous verrons beaucoup d'animaux sur le chemin et pas forcément aux points d'eau.
Nous revoilà donc sur de la piste, en relativement bon état. Arrivés au point d'eau, nous sommes immédiatement récompensés puisqu'une lionne et un lion se prélassent, certainement après leur petit déjeuner. Ils ne sont pas sous notre nez, mais les objectifs de nos appareils photo serons suffisants.
Notre premier lion, en digestion certainement
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le lion n'est pas dans une position royale, étendu sur le dos.
Nous restons un bon moment à les contempler, ce sont nos premiers lions ! Puis nous retournons sur la piste. Et là... un bruit étrange... pneu crevé... Après s'être arrêté, confirmation, un pneu arrière est bien crevé. Et nous sommes à quelques centaines de mètres des lions avec interdiction de sortir selon les règles du parc. On fait comment ? Nous croisons un guide qui conduit un 4x4 de tourisme qui nous indique que dans ce cas-là, pas le choix, on doit changer le pneu. Les femmes feront le guet pendant que les hommes changerons le pneu. C'est moyennement rassurant, mais il n'y a pas d'herbes hautes et les seuls animaux visibles sont les springboks qui nous regardent à peine. 
Changement de roue à quelques centaines de mètres des lions
C'est à ce moment-là qu'on se félicite d'avoir demandé au loueur de nous montrer comment on change la roue. Démontage de la roue, montage de la manivelle, descente de la roue de secours et on réalise qu'on ne sait pas la décrocher... Coup d’œil dans la notice et enfin on la libère.
La roue est changée mais nous n'avons plus de roue de secours. Si l'on crève à nouveau pendant cette journée ou la suivante, on sera mal... Là, nous maudissons le loueur qui n'avait pas mis de côté la roue de secours supplémentaire que nous avions commandée. Il est midi, c'est à partir de la fin d'après-midi que les animaux redeviennent actifs, je dépose donc la famille au lodge et fait les 240 km aller-retour jusqu'à Outjo pour faire réparer la roue.
De retour dans le parc, nous tombons sur un troupeau de zèbres puis décidons d'aller au point d'eau de Okaukuejo où, parait-il, les éléphants ont leurs habitudes. Une fois arrivés, nous sommes sous le charme : un troupeau entier d’éléphants est au point d'eau. L'endroit est aménagé pour que l'on puisse profiter du spectacle. Des petits se désaltèrent pendant que deux mâles s'expliquent au loin. Les touristes présents ne font pas un bruit, tout est calme. Nous admirons la troupe qui, progressivement, va quitter le point d'eau d'un pas lent. Ce fut un grand moment !

Eléphants à Okaukuejo
Nous repartons vers Anderson Gate pour rentrer au lodge. Sur le chemin, après avoir croisé des koudous, un petit détour permet d'aller au point d'eau d'Ombika. Pendant qu'on y est, nous décidons d'y passer une tête. Chance, un groupe de girafes est là. Et double chance, alors que nous nous apprêtions à repartir, un petit rhinocéros sort des arbres pour venir se joindre au groupe.
Rhinocéros à Ombika
Le soleil se couche d'un côté, la lune se lève de l'autre, il est temps de quitter le parc avant sa fermeture. Nous retournons au lodge, où des phacochères se promènent, très heureux de cette première journée malgré nos aventures.


Le lendemain nous repartons à nouveau pour l'ouverture du parc. Etosha est immense et l'on ne pourra pas aller dans la partie Est. A la réflexion, nous aurions peut-être pu prendre notre dernière nuit dans un lodge à l'Est du parc pour pouvoir visiter cette partie-là. En même temps, le lendemain, nous aurons 400 km à faire pour retourner à Windhoek.
Nous décidons d'aller sur le Pan. En chemin, nous ferons des passages aux points d'eau qui bordent la route.
Le paysage est réellement tel qu'on l'imagine après avoir vu des documentaires : de grandes plaines avec des troupeaux de zèbres ou gnous qui cherchent l'ombre sous des acacias solitaires. C'est magnifiques.
Attention aux autruches
Il s'agira aussi de faire attention aux groupes d'autruches qui décident de traverser devant nous. On ne compte plus les impalas, springboks et autres oryx. Lors de nos divers arrêts aux points d'eau nous verrons à nouveaux des éléphants, notamment à un point qui nous offrira au même endroit une véritable compilation de la faune du parc.
Un point d'eau très prisé
Nous prenons un snack au camp d'Halali, où un employé du parc nous montrera un serpent caché sous une poubelle, avant de nous rendre sur le Pan. La route descend sur le lac asséché jusqu'à un rond point qui sert de point de vue. Sauf qu'il n'y a finalement pas grand chose à voir, ou alors nous ne sommes pas sensibles à la vue.
Nous décidons de retourner vers Okaukuejo car il ne faudra de toute façon pas trainer en route si nous voulons être à Anderson Gate avant la tombée de la nuit. Dés fois que l'on crève à nouveau... Ce ne sera finalement pas une crevaison, mais en croisant un de ces camions aménagés pour le safari, nous prendrons une grosse pierre en plein pare-brise ce qui fera un énorme impact. Et là, on se félicite d'avoir pris l'assurance adéquate. Clairement, lors d'un road-trip en Namibie, il ne faut pas lésiner sur tous les aspects liés à la sécurité.


A l'approche d'Okaukuejo se trouve un petit aérodrome. Il semble y avoir un peu d'animation si l'on en juge par quelques voitures arrêtées. Par curiosité, nous allons voir et nous sommes spectateurs d'un curieux manège : un homme fait rentrer un avion dans le hangar, sauf que deux lionnes se reposent justement à l'ombre du même hangar. Après chaque manœuvre, l'homme ira prudemment jeter un œil au coin du hangar pour surveiller la position des lionnes. Finalement, elles partiront dans l'autre sens.
Pas d'éléphants au point d'eau ce soir, ni de rhinocéros. Nous rentrons au lodge et demain notre dernière journée en Namibie se résumera à rallier Windhoek pour prendre l'avion, direction les Chutes Victoria.

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